Le commerce en ligne n'est pas moins cher que le magasin traditionnel (16/06/2016)
ACHATS EN LIGNE ou EN BOUTIQUE ?
On croit globalement que les achats en ligne reviennent moins chers que ceux en boutique. En effet, le web permet de comparer facilement le prix des produits en vue d'acheter au meilleur prix, les vendeurs doivent donc aligner leurs tarifs. De plus, ces derniers bénéficient de moindres coûts de stockage. Il s'agit là des arguments banals en faveur des achats en ligne.
ET POURTANT, un chercheur du MIT révèle que les achats sur internet nous coûtent autant que des achats traditionnels en magasins. Le chercheur Alberto Cavallo a comparé des milliers de produits dans plus de 50 chaines de distribution, et dans divers pays, sur plus d'une année : "Dans environ 72% des cas les prix sont les mêmes" révèle-t-il. De plus, lorsque les prix diffèrent, les écarts restent infimes : 4% en moyenne entre les produits vendus en boutiques et sur le web. Il reste donc 28% des produits sur lesquels il a noté une différence de prix : dans 11% des cas, la vente en ligne est plus chère qu'en magasin...!
Notons toutefois que la France ne faisait pas partie des pays dans l'étude réalisée par Alberto Cavallo, mais les distributeurs français comme Carrefour ou Auchan, eux, en faisaient partie. En outre, le chercheur a comparé les distributeurs qui vendent à la fois en magasin ET en ligne, excluant ainsi les sites comme Amazon qui vendent exclusivement sur internet.
Il faut également considérer que la part du commerce en ligne n'est pas la plus importante, même si elle connaît un fort taux de croissance.
Si on analyse ces résultats en fonction des différents pays du panel, on note quand même des différences notamment entre les Etats-Unis, le Royaume Uni et l'Allemagne dont les distributeurs pratiquent des prix identiques, et le Japon ou encore le Brésil, où le commerce en ligne est bien plus attractif.
Une analyse par marché montre également que les drugstores et fournisseurs de produits de bureaux proposent des tarifs plus intéressants sur le web, tandis que les vendeurs dans l'électronique ou le marché de l'habillement pratiquent des prix quasiment identiques sur le web ou en magasin.
Le chercheur du MIT montre aussi des discriminations des prix en fonction de la zone géographique de l'acheteur, ou encore en fonction de la fréquence des visites d'un consommateur (plus une adresse IP consulte un site internet, plus le tarif augmente) : ces discriminations sont bien connues chez les compagnies aériennes ou les 'pure players' (comme Amazon par exemple), tandis qu'elles le sont nettement moins au sein de la grande distribution américaine.